L'évaluation des risques et le contrôle de l'exposition professionnelle sur les chantiers plomb
Date de publication : 04/04/2017
Au même titre que pour l’amiante, les travailleurs doivent être protégés de l’exposition au plomb à l’occasion du déroulement de chantiers présentant ce risque. Pour ce faire, la loi prévoit un ensemble de mesures, d’évaluations et de contrôles dont la responsabilité est portée par l’employeur.
Car le danger d’une exposition au plomb est important : reprotoxicité, anémie, pathologies nerveuses, insuffisance rénales, hypertension artérielle, dysfonctionnements reproductifs, etc. Autant de risques que les employeurs ont l’obligation d’anticiper, notamment sur des chantiers de rénovation, de réhabilitation ou de démolition de bâtiments.
La responsabilité légale de l’employeur
Cette responsabilité est mise en place par le Code du Travail qui impose notamment à l’employeur d’identifier et d’évaluer les risques d’exposition, de contrôler l’exposition professionnelle et du respect de la valeur limite (VLEP), de mettre en place des mesures et des moyens de prévention, de ne pas exposer au plomb les jeunes de moins de 18 ans et les femmes enceintes, de mettre en place des douches, des vestiaires propres, entre autres mesures d’hygiène, et de recueillir l’avis médical préalable du médecin du travail.
Comment évaluer les risques ?
Le diagnostic plomb avant travaux vise à repérer les matériaux qui contiennent du plomb et qui seront impactés par les travaux. Il permet d’évaluer les risques professionnels d’exposition par la combinaison de deux facteurs :
- la présence de plomb, qui doit être exprimée dans le rapport de diagnostic sous forme de concentrations exprimées en mg/cm².
- le mode opératoire des travaux envisagés (ponçage mécanique/manuel, grattage, piochage, sablage, démolition, décapage chimique/thermique) ….
Le niveau de risque des matériaux contenant du plomb identifiés par le diagnostiqueur est évalué par le donneur d’ordre en rapprochant les valeurs obtenues aux modes opératoires de travail préalablement définis.
Le donneur d’ordre et les entreprises intervenantes doivent donc opter pour la technique d’intervention la moins polluante et définir les moyens de protection collectifs et individuels à chaque situation de travail.