Un marché immobilier toujours en difficulté

Inflation toujours marquée, resserrement des prêts bancaires, le troisième trimestre 2023 n’est toujours pas porteur de bons chiffres au sujet du marché immobilier. Les chiffres avancés par l’Insee, la Banque de France, la Dares et le SDES sont très explicites : l’activité immobilière recule toujours dans le neuf, spécialement en ce qui concerne les ventes auprès de particuliers. À l’inverse, les ventes en blocs aux bailleurs sociaux augmentent, mais cette hausse ne suffit pas à compenser le recul des ventes aux particuliers de 9 %, amorcé depuis plus de deux ans.

Les chiffres d’annulations de réservation atteignent 24 %, un taux quasiment identique à celui noté pendant la période du premier confinement (25 %). Tout cumulé, on retient une chute des ventes globales d’habitations neuves de 26.2 %, soit 126.600 réservations. Au niveau des prix, on note une stabilisation assortie d’une autre stabilisation, celle des coûts de matériaux après trois ans d’augmentation. Dans l’ancien, la baisse des prix de vente continue, notamment en Île-de-France où elle atteint les 2 % contre 0.8 % en province, maisons et appartements confondus. Parallèlement à ce repli des prix, les taux d’intérêt continuent leur progression, toutefois plus lentement qu’en 2022. Le nombre de demandes de crédits immobiliers s’abaisse en conséquence de cette hausse et du durcissement des critères d’octroi de prêt par les banques.